
Notre Répertoire
“Adiu los amics ! Parlons un peu de musique médiévale !
Depuis plusieurs années, nous nous imprégnons de cette musique et tâchons de la rendre vivante, conviviale et intéractive. Nous essayons de créer du lien avec le public tout en jouant des musiques historiques. Nous amenons les gens à découvrir ces morceaux et à en apprendre plus sur ce que pouvait être la musique au Moyen-Âge.
Sur cette page, nous allons vous parler des différentes sources dont nous nous inspirons”
Les Manuscrits
Cantigas de Santa María (1284)
Le manuscrit des Cantigas de Santa María est un recueil de 420 chants dédiés à la Vierge Marie, collectés sous la direction du roi de Castille Alfonso el Sabio (XIIIe s.). Il est un des plus importants recueils de chansons monophoniques de la littérature médiévale en Occident. Ces cantigas sont le volet religieux de la poésie lyrique galaïco-portugaise, le volet profane comprend les cantigas de amigo, les cantigas de amor et les cantigas de escarnio.A son intérêt musical, s'ajoute un intérêt visuel: chaque dixième chant du recueil est illustré d'une miniature représentant un groupe d'instrumentistes. C'est la plus grande source iconographique concernant les instruments du Moyen Age.
Livre Vermeil de Montserrat
(XIVe siècle)
Le Livre vermeil de Montserrat (en catalan Llibre Vermell de Montserrat) est un recueil de textes religieux, parmi lesquels figurent plusieurs hymnes de la fin du Moyen ge. Le manuscrit a été réalisé au XIVe siècle à l'abbaye de Montserrat, en Catalogne, où il se trouve toujours aujourd'hui.
Le Codex Montpellier ou Chansonnier de Montpellier (Montpellier, Bibliothèque Inter-Universitaire, section Médecine, H196) est une importante source de la polyphonie française du XIIIe siècle. Bien que la musique qui apparaît dans le codex soit anonyme, on peut faire diverses attributions, en raison des concordances avec d'autres manuscrits ou sur la base de ressemblances stylistiques, avec Pérotin (fascicule 1), Petrus de la Croix, Adam de la Halle, Guillaume d'Auvergne et Philippe le Chancelier.
Manuscrit de Bayeux
( Fin XVème )
Le Manuscrit de Bayeux est un recueil de cent trois chansons réunies au début du XVIe siècle pour Charles III de Bourbon et composées à la fin du XVe siècle, c'est-à-dire quelques dizaines d'années après la fin de la guerre de Cent Ans. Il est conservé à la Bibliothèque nationale de France
Carmina Burana
(Codex Buranus)
(1250)
Le recueil “Carmina Burana" a été rédigé dans la première partie du XIIIe siècle, sans doute au Tyrol ou en Carinthie. Il regroupe un grand nombre de pièces d'origine et d'époques différentes.Ce sont là des chants de "goliards", ces clercs et "escoliers" en rupture de ban qui se déplaçaient à travers l'Europe.Le manuscrit comporte des chansons d’amour, des chansons à boire et à danser ainsi que des pièces religieuses.
L'Orchésographie (1589)
L'Orchésographie est un traité de danse publié en 1589 (privilège daté du 22 novembre 1588) par Thoinot Arbeau, anagramme de Jehan Tabourot, chanoine de Langres.C'est le corpus le plus complet des danses pratiquées au xvie siècle. C'est aussi et surtout le premier manuel de danse qui indique avec précision les pas à exécuter en regard de la partition musicale. C'est également la première méthode de tambour publiée au monde.
Les Compositeurs
Guillem de Cervera
Guillem de Cervera est un troubadour catalan du XIIIe siècle, aussi nommé Cerverí de Girona parce qu’il est né à Gérone.Il fut un des troubadours les plus prolifiques, laissant derrière lui quelque 114 poèmes lyriques.
Guillem de Cervera est aussi connu pour ses “Viadera”, un genre lyrique populaire de la littérature catalane et occitane inventé par les troubadours. Les “viaderas”, qui peut se traduire par “chansons de route”, étaient des chansons festives populaires et souvent anonymes, conçues pour alléger le fardeau d'un long voyage ou pour l’animer. Elle semble avoir été peu cultivée par les poètes “savants”.
Dans la viadera que nous jouons, le texte s’adresse à une jeune fille “délicate” (“Delgada..”) et commence par: “No’l prenatz lo fals marit..”: “Ne prenez pas ce faux mari..”. C’est une chanson d’avertissement qui conseille à une Dame de ne pas épouser ce mari, pour ce qu’il est sot, endormi et mal instruit, l’invitant donc à ne pas l’aimer et à préférer son amant secret.
Adam de la Halle
Adam de la Halle, dit “Adam d’Arras”, est un poète et compositeur picard du XIIIe siècle.
On l'appelle quelquefois le dernier des trouvères, car son art présente une double appartenance : il se rattache à la musique monodique (pratiquée par les troubadours du Sud de la France et par les trouvères du Nord aux XIIe et XIIIe siècles), mais il est aussi héritier du premier grand développement de la musique polyphonique (celle qu'avaient pratiquée les musiciens de l'École de Notre-Dame de Paris, autour de l'an 1200).
Il est l’auteur d’une trentaine de chansons, de plusieurs rondeaux et motets, mais aussi de plusieurs jeux-partis (sorte de dialogue-débat en poésie) et de trois pièces de théâtres.Ces pièces sont réputées pour être les premières pièces de théâtres profanes françaises conservées.Adam de la Halle use du registre lyrique comme du registre satirique, et il est parfois considéré comme le précurseur de l’opéra-comique.
Henri VIII
Henri VIII fut roi d’Angleterre à partir de 1509, il n’est pas connu pour ces grandes victoires. Il combattit François 1er en soutenant Charles Quint sans grand succès. Sur son île, il eut à faire aux écossais soutenus par les Français. Tout ceci amena par la suite une crise économique en Angleterre
Henri VIII est surtout connu pour être le roi qui a divorcé. Cette pratique était interdite, il fut donc excommunié, ce qui ne l’empêcha pas de se marier à 6 reprises et deux d’entre elles furent exécutés... Avant d’être gros et aigri, il était connu pour être athlétique et cultivé.
Dans ce témoignage paradoxal, le Roi musicien composa notamment une chanson d’amour dont le titre est "Hélas Madame".
Guillaume de Machaut
Guillaume de Machaut est un compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Il a mené une vie dans le monde laïc, au service de mécènes et en liens étroits avec la Couronne de France. Il a aussi mené une vie ecclésiastique en tant que chanoine de Reims. Clerc lettré et maître des arts, il a marqué pendant au moins un siècle la production artistique européenne.
L'œuvre lyrique de Guillaume de Machaut comprend près de 400 poèmes, dont 248 ballades, 76 rondeaux, 39 virelais, 80 lais, 10 complaintes et 7 chants royaux : avec une telle production, Machaut a eu une grande importance dans la codification et le perfectionnement de ces formes fixes. Dans son œuvre il allie les lumières d'un clerc et la vaillance chevaleresque.
Josquin des Prez
Josquin des Prez est un compositeur franco-flamand de la Renaissance. Il est le compositeur européen le plus célèbre entre Guillaume Dufay et Palestrina, et est habituellement considéré comme la figure centrale de l'école franco-flamande. Josquin est largement considéré par les spécialistes comme le premier grand maître dans le domaine de la polyphonie vocale des débuts de la Renaissance, style qui allait poursuivre son développement au cours de sa vie.
Il a écrit de la musique sacrée et profane dans toutes les formes vocales propres à l'époque. Elle comprend des messes, des motets, des chansons et des frottoles d’origine italienne. Au XVIe siècle, il était vanté pour son important apport mélodique et son usage de dispositifs techniques ingénieux.
Il écrivait parfois dans un style austère dénué de toute ornementation et composait d'autres fois une musique requérant une virtuosité considérable. Glaréan écrivait en 1547 que Josquin n'était pas seulement un virtuose magnifique mais qu'il était aussi capable de “moqueries” en utilisant la satire de manière très efficace. “Adieu Mes Amours” illustre bien ceci.
“Depuis toujours nous sommes amoureux de la musique et du moyen-âge, nous associons nos deux passions afin de les vivre et de les faire vivre. À travers des mélodies centenaires interprétées de façon bien singulière, nous apportons liesse dans les villages et les cœurs !”